Activité N°4: Condition ouvrière au XIXème siècle.

LA CONDITION OUVRIERE AU XIX ème SIECLE

 

Conditions de travail :

                  1)      Faites une liste des principaux métiers que nous découvrons dans l’Assommoir et expliquez en quoi ils consistent.

                  2)      Quelles sont les conditions de travail de ces ouvriers ? (âge, horaires, bruits, mesures d’hygiène et de sécurité, transport jusqu’au lieu de travail, conséquences sur la santé…) Illustrez vos recherches avec des passages du roman.

3)      Quel est le salaire moyen d’un ouvrier ? Cela lui suffit-il pour faire vivre sa famille ? Expliquez.

 

Le logement ouvrier :

 

A l’intérieur, les façades avaient six étages, quatre façades régulières enfermant le vaste carré de la cour. C’étaient des murailles grises, mangées d’une lèpre jaune, rayées de bavures par l’égouttement des toits, qui montaient toutes plates du pavé aux ardoises, sans une moulure ; seuls les tuyaux de descente se coudaient aux étages, où les caisses béantes des plombs mettaient la tache de leur fonte rouillée. Les fenêtres sans persienne montraient des vitres nues, d’un vert glauque d’eau trouble. Certaines, ouvertes, laissaient pendre des matelas à carreaux bleus, qui prenaient l’air; devant d’autres, sur des cordes tendues, des linges séchaient, toute la lessive d’un ménage, les chemises de l’homme, les camisoles de la femme, les culottes des gamins ; il y en avait une, au troisième où s’étalait une couche d’enfant, emplâtrée d’ordure. Du haut en bas, les logements trop petits crevaient au dehors, lâchaient des bouts de leur misère par toutes les fentes. En bas, desservant chaque façade, une porte haute et étroite, sans boiserie, taillée dans le nu du plâtre, creusait un vestibule lézardé, au fond duquel tournaient les marches boueuses d’un escalier à rampe de fer; et l’on comptait ainsi quatre escaliers, indiqués par les premières lettres de l’alphabet, peintes sur les murs. Les rez-de-chaussée étaient aménagés en immenses ateliers, fermés par des vitrages noirs de poussière ; la forge d’un serrurier y flambait; on entendait plus loin les coups de rabot d’un menuisier ; tandis que, près de la loge, un laboratoire de teinturier lâchait à gros bouillons ce ruisseau d’un rose tendre coulant sous le porche. Salie de flaques d’eau teintée, de copeaux, d’escarbilles de charbon, plantée d’herbe sur ses bords, entre ses pavés disjoints, la cour s’éclairait d’une clarté crue, comme coupée en deux par la ligne où le soleil s’arrêtait. Du côté de l’ombre, autour de la fontaine dont le robinet entretenait là une continuelle humidité, trois petites poules piquaient le sol, cherchaient des vers de terre, les pattes crottées. Et Gervaise lentement promenait son regard, l’abaissait du sixième étage au pavé, remontait, surprise de son énormité, se sentant au milieu d’un organe vivant, au coeur même d’une ville, intéressée par la maison, comme si elle avait eu devant elle une personne géante.[...].(II)

E Zola, L'Assommoir.


 

 

  

 

       1)       Comment la maison est-elle organisée ?
2)       Pourquoi la cour est-elle « salie de flaques d’eau teintée » ?

       3)       Que dire des logements ?

       4)       A quoi sert la « fontaine » ? Qu’en déduisez-vous sur les conditions d’hygiène ?

       5)      Quel rôle la maison va-t-elle jouer dans la vie de Gervaise ? 

L’alcool :

 

Montrez que le thème de l’alcoolisme occupe une place importante dans le roman.

 

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